Tuesday, October 31, 2006

L'interview exclusive de J.K. Rowling




C’est à Owen Jones, 14 ans, que J.K. Rowling a réservé son unique interview, lors du week-end du lancement du livre à Edimbourg. Ce tête-à-tête magique était la récompense réservée au grand vainqueur de la compétition qui opposait tous les incollables britanniques de Harry Potter.


Owen : Quelle a été votre source d’inspiration pour écrire Harry Potter, et où étiez-vous à ce moment là?


J. K.: L’idée des aventures de Harry m’est venue dans un train, alors que je voyageais entre Manchester et Londres, en 1990. J’ai commencé Harry Potter à l’école des sorciers à Londres puis l’ai continué à Porto, au Portugal. Je l’ai fini à Edimbourg. On peut dire que c’est un manuscrit voyageur, c’est pour cela qu’il est un peu chiffonné avec des taches de café partout!


O. : Comment procédez-vous quand vous commencez l’écriture d’un nouveau livre? Comment parvenez-vous à suivre vos milliers de personnages?


J. K. : Je passe beaucoup de temps à réfléchir au scénario, au plan, même si le canevas de chacun des livres a été conçu bien avant. Au début de chaque nouveau livre, j’analyse l’intrigue minutieusement, et je construis un grand tableau, sur lequel figurent seulement la structure et les nœuds principaux de l’histoire. Cela m’aide à voir où doivent aller telle information, tel événement. Je revois et corrige ce tableau sans cesse. A la fin, je le connais si bien que je n’en ai plus besoin. Là,, je sais que je suis complètement dans le livre. Je commence alors à écrire, c’est la partie la plus amusante pour moi. En fait, j’ai inventé l’histoire de Harry dans sa totalité, et c’est ensuite seulement que je l’ai divisée en sept parties… si bien que tout s’enchaîne de façon très naturelle. Finalement, je n’ai pas l’impression d’avoir écrit une série, c’est en réalité un seul et très, très gros roman.



O. : Est-ce que parfois vous avez envie de vous asseoir dans un café, tranquillement, pour observer le monde autour de vous, comme avant?



J. K. : Oui! ça m’arrive encore parfois d’écrire dans les cafés mais bien moins souvent que je ne pouvais le faire avant. J’aurais mauvaise grâce à m’en plaindre, Harry Potter a été une chance extraordinaire pour moi! Un de mes regrets pourtant, c’est que je ne connaîtrai plus jamais le plaisir de traîner incognito dans un café en m’échappant dans mon monde à moi. J’adorais ça!
O. : La sécurité, la confidentialité ont été des enjeux majeurs dans l’aventure Harry Potter, que pensez-vous y avoir gagné?



J. K. : Uniquement la satisfaction de savoir que tout ce travail fourni va en premier lieu au public à qui il est destiné. Les gens qui veulent vraiment lire les livres, à 99,9%, préfèrent découvrir l’histoire tout seuls. C’est par définition le plaisir de la lecture, n’est-ce pas? On découvre, on apprend, on fait son propre parcours. Je trouve cela blessant que des éléments perturbateurs viennent gâcher cette joie. C’est tellement mesquin. Ce n’est pas une question d’argent, cela a juste à voir avec le plaisir de lire.


O. : Maintenant que vous avez fini le tome 6, savez-vous quand vous vous lancerez dans la rédaction à plein temps du septième et dernier livre, et pouvez-vous nous donner des indices sur ce qui va se passer?


J. K. : J’y ai déjà travaillé mais il faut être réaliste, j’ai un tout petit bébé… donc je pense que ce n’est pas avant la fin de cette année, le début de l’année prochaine que je me lancerai à temps complet dans l’écriture du tome 7.Pour répondre à la seconde partie de ta question, je pense que ceux qui auront lu le tome 6 auront vraiment une idée de ce qui va se passer dans le tome 7. Je donne des indications très claires sur ce que va faire Harry… il y a plein de choses que l’on peut deviner et déduire en lisant le tome 6…


O.: Attendez-vous avec impatience le moment où vous aurez achevé le dernier tome des aventures de Harry Potter?


J. K. : C’est une question délicate, compliquée pour moi. D’un côté, je crains ce moment, parce que j’aime tant écrire ces livres que la fin sera sûrement un choc, un immense choc pour moi, même si j’ai toujours su qu’un jour je devrais mettre un point final à ces aventures.
D’un autre côté, j’aurai le sentiment d’avoir accompli ma tâche. J’y trouverai aussi sûrement des avantages: par exemple, il y aura moins de pression sur moi et je pourrai écrire sans sentir le poids énorme des attentes du public.




O. : Les fans s’amusent beaucoup à élaborer des théories sur le prochain livre. Sont-ils parfois proches de la réalité? Quel effet cela vous fait-il quand ils voient juste?


J. K. : J’adore les théories de fans plus que je ne peux le dire! Pour moi, c’est un immense compliment, que les lecteurs s’interrogent tant sur mes livres, y pensent tant, essaient de deviner ce qui va se passer dans le prochain tome... Certains ne sont pas loin d’avoir trouvé le dénouement des aventures de Harry. Mais jusqu’à maintenant, personne n’y est réellement arrivé…


O. : Vous avez l’air d’aimer que les Moldus apparaissent d’une façon ou d’une autre dans le monde des sorciers…


J. K. : Oui, en particulier parce que cela rend les livres plus vraisemblables. Souvent les lecteurs me disent que, s’ils s’identifient si facilement au monde des sorciers, c’est parce qu’ils y voient toutes ces interconnexions, toutes ces passerelles avec notre propre monde. Ce monde des sorciers est à la fois secret et apparent. Et bien sûr, nous les Moldus, n’arrivons pas à le voir, alors qu’il est sous notre nez!


O. : Merci beaucoup, Jo!


J. K. : Owen, tu a été un gagnant exceptionnel et tes questions sont vraiment excellentes, merci beaucoup!

Thursday, October 26, 2006

Harry Potter


Qui est Harry Potter?
Prenez un orphelin de 10 ans nommé Harry. Faites le vivre avec son oncle et sa tante aussi méchants qu’ennuyeux. Dotez-le d’une existence malheureuse, persécuté et humilié par son cousin, le gros Dudley. Vous obtenez Harry Potter, une star chez les moldus, une célébrité chez les sorciers.
Le jour de ses 11 ans, il reçoit une première lettre étonnante. Elle est suivie d’une centaine d’autres que sa famille lui interdit de lire. Qu’importe, Hagrid un géant force le barrage et lui annonce la nouvelle. Dès septembre, il entrera à l’école de sorcellerie faire son éducation. L’heure de son destin a sonné, il a pour nom le collège de Poudlard. Le 1er septembre, Harry prend le Poudlard Express à la gare de King’s Cross, voie 9 3/4, cachée aux yeux des gens ordinaires. Poudlard est un monde magique, où les hiboux se chargent de transporter lettres et paquets, où l’on rencontre des fantômes farceurs dans les toilettes des filles…
Sorciers, géants, dragons, licornes, centaures, la famille Fantastique se retrouve ici au grand complet. A l’école de sorcellerie, on apprend à faire des potions, à combattre les forces du mal, à manier la baguette magique. On dispute des matchs de quidditch sur des balais volants, on va boire une bière au beurre au Chaudron Baveur. De livres en livres, les personnages grandissent dans cet univers merveilleux, au récit bien tenu et à l’humour constant. Ici, la lutte du bien et du mal ne tourne jamais au tragique.
Une saga « magique » dont le secret tient en une alchimie complexe, qui allie les archétypes du conte de fées à une description réaliste des enfants et des adultes. Une plume vive, où se mêlent émotion et inventivité débridée, intrigue et suspens qui font de ces romans une lecture subtile et passionnante pour les lecteurs de 9 à 99 ans. Les parents pourront bien s’amuser, eux aussi… si les enfants veulent bien leur prêter Harry !